Cette eau-de-vie de vin ne date pas d’hier. Sa première production remonte en effet au Moyen Âge. Sa production massive a ensuite commencé au XVIIème siècle. Cependant, elle n’a connu son apogée qu’au XIXème siècle. Quoi qu’il en soit, l’armagnac est surtout connu pour ses 40 vertus. Sa fabrication nécessite de passer par un certain nombre d’étapes, à commencer par le choix du cépage. Voici justement les 10 cépages qu’on peut utiliser pour ce faire.
L’ugni blanc
Parmi les cépages de l’armagnac, on compte tout d’abord l’ugni blanc. Également appelé « saint-émilion », il est le cépage le plus courant dans la fabrication de cette eau-de-vie. Originaire d’Italie, il est connu pour ses rendements et son acidité. Il est toutefois peu aromatique.
La folle blanche
La folle blanche tient son appellation du fait qu’elle est très vigoureuse. Elle permet d’obtenir de gros volumes de vins peu alcoolisés et acides. Grâce à cela, elle constitue un bon cépage pour les eaux-de-vie. Cependant, elle est devenue rare à cause de sa sensibilité aux maladies.
Le baco blanc
Aussi connu sous le nom de « baco 22 A », le baco blanc est un hybride producteur direct du noah américain et de la folle blanche. Il s’agit d’un cépage dit « gros producteur ». Il procure un arôme fruité, mais un peu rude aux assemblages.
Le colombard
Le colombard est minoritaire dans l’assemblage de l’eau-de-vie en question. Il est surtout réputé pour le fait qu’il procure des arômes à la fois épicés et fruités très prononcés aux assemblages. À noter qu’il est le cépage blanc le plus présent dans le Gers.
Le blanc dame
Ce cépage de l’armagnac est originaire du vignoble du sud-ouest de la France. Il permet d’obtenir des vins à la fois souples et légers, mais qui manquent d’acidité. Malgré cela, ils peuvent très bien être distillés pour la fabrication de cette eau-de-vie.
Le plan de graisse
Il s’agit d’une variété de raisin qu’on ne trouve que dans la région du sud-ouest de la France. On s’en sert assez rarement. À noter que le plan de graisse produit un vin plutôt aigre et peu fruité. Aussi, il présente un potentiel alcoolique modéré.
Le jurançon blanc
Ce cépage est principalement cultivé dans la région du sud-ouest de l’Hexagone. Il fait aussi partie de l’encépagement du Cognac. Il permet d’obtenir des vins blancs peu alcooliques et neutres.
Le Jurançon blanc est un cépage de raisin blanc originaire du sud-ouest de la France. Il est utilisé dans l’élaboration de certaines eaux-de-vie comme le cognac et l’armagnac. Cependant, il ne faut pas le confondre avec le vin de Jurançon, qui est produit dans le Béarn et est connu pour ses vins blancs secs et liquoreux. Les grappes de Jurançon blanc sont petites et compactes, et les baies, de taille moyenne, ont une peau fine et verte qui vire au doré à maturité. Malgré son rôle dans la production de célèbres eaux-de-vie, le Jurançon blanc est en grande régression, passant de 5 760 hectares en 1958 à moins de 5 hectares en 2018.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le vin de Jurançon, c’est un vin expressif et d’une douceur exceptionnelle, produit dans les vignobles situés au sud-ouest de la France, en Béarn. Il bénéficie des appellations d’origine contrôlée (AOC) et d’origine protégée (AOP). Les vins de Jurançon peuvent être jaune doré, avec des arômes de miel, de noix de muscade, de girofle, de fleurs blanches et de fruits confits. Ils sont appréciés pour leur fraîcheur et leur finesse en bouche, offrant un parfum fruité d’agrumes et de fruits exotiques
Le mauzac blanc
On a affaire ici à un cépage de cuve blanc. Le vin obtenu à partir du mauzac blanc se particularise par ses arômes caractéristiques de pomme mûre. Étant donné son aire de culture, il est possible qu’il soit issu de Gaillac.
Le Mauzac blanc est un cépage blanc traditionnel, principalement cultivé dans les régions de Gaillac et Limoux dans le sud-ouest de la France. Il est connu pour son rôle emblématique dans la production des vins blancs AOC Gaillac, tant pour les vins tranquilles que mousseux. Le Mauzac blanc est également majoritaire dans la fameuse AOC Blanquette de Limoux, réputée pour ses vins effervescents.
Les caractéristiques du Mauzac blanc incluent:
• Arômes: Il est distingué par ses arômes de pomme mûre et, à Gaillac, il donne aux vins doux des notes de miel, de coing et de fruits confits.
• Maturité: Il mûrit relativement tardivement et donne un vin sec assez riche en alcool.
• Résistance: Il résiste bien au mildiou et à l’oïdium, mais est sensible à la pourriture grise et à d’autres maladies de la vigne.
Le Mauzac blanc est apprécié pour sa capacité à produire des vins avec une bonne concentration en sucre, ce qui est idéal pour les vins liquoreux et les vins effervescents. Cependant, il peut manquer de fraîcheur car il s’oxyde facilement. Malgré la concurrence de cépages plus modernes comme le Chardonnay, le Mauzac blanc reste un pilier important de l’identité viticole du sud-ouest de la France.
Le mauzac rosé
Parmi les cépages de l’armagnac, il y a d’ailleurs le mauzac rosé. Comme son nom le laisse entendre, il s’agit d’une variante à la pellicule rosée du mauzac blanc. Tout comme le plan de graisse, ce cépage est assez rarement utilisé.
Le Mauzac rosé est une variante du Mauzac blanc, un cépage traditionnellement cultivé dans le Sud-Ouest de la France, notamment dans les régions de Gaillac et Limoux. Cette mutation naturelle du Mauzac blanc a donné naissance à des grappes aux baies rosées qui deviennent grises à maturité.
Voici quelques particularités du Mauzac rosé :
• Origine : Il est issu de la région de Gaillac dans le département du Tarn.
• Utilisation : Le Mauzac rosé est principalement utilisé dans les vins blancs AOC de Gaillac, tant dans les productions mousseuses que tranquilles. Il est également utilisé dans les vins blancs IGP du Périgord, des côtes du Tarn et de l’Atlantique.
• Résistance aux maladies : Bien qu’il soit sensible aux vers de grappe, à l’acariose et à la pourriture grise, il résiste bien au mildiou et à l’oïdium, deux maladies courantes des vignobles.
Le Mauzac rosé s’est implanté sur tout le territoire français et peut également intervenir dans de nombreux IGP du sud de la France, des Landes aux Alpes-Maritimes en passant par l’Aude et l’Ardèche. Sa bonne résistance aux maladies fait de lui un cépage apprécié des viticulteurs. Sa capacité à produire des vins avec une bonne concentration en sucre le rend idéal pour les vins effervescents et les vins doux.
Le meslier Saint-François
Originaire du Gâtinais, ce cépage est obtenu à partir du métissage entre le chenin blanc et le gouais blanc. Le meslier Saint-François donne des vins à la fois peu alcooliques, plats et légers. Une fois distillé, il permet d’obtenir des eaux-de-vie bouquetées et fines.
Le Meslier Saint-François est un cépage de vigne blanc originaire du Gâtinais, au sud du bassin parisien. Il est proche de l’Orbois, mais est beaucoup moins répandu. Les surfaces actuelles de ce cépage sont extrêmement faibles, avec seulement neuf hectares en Centre-Val de Loire en 2016. Parfois utilisé pour produire de l’eau-de-vie, il est également présent dans des assemblages pour du cognac ou de l’armagnac. En vinification, il est souvent assemblé avec du sauvignon blanc, du chenin ou de l’orbois, car le monocépage est très rare.
Le Meslier Saint-François donne un vin neutre, léger, ordinaire, frais et peu alcoolique. Cependant, une fois distillé, il fournit une eau-de-vie fine avec un bouquet riche. Ce cépage n’est autorisé dans aucune appellation et le vin est commercialisé sous l’appellation « Vin de France » lorsqu’il est produit. Il est intéressant de noter que le Meslier Saint-François est un cépage tardif, qui pourrait bénéficier du réchauffement climatique en atteignant une meilleure maturité. Il est productif et peut se cultiver sur plusieurs types de sols, mais il faut maîtriser son rendement pour obtenir une qualité optimale.
0 commentaire